Plaisir du temps

Avec du feu dans les yeux
Un regard digne d'un dieu
Cet iris me signe
De rechercher sa ligne

Puis, cette forme de barque
Sans laquelle un visage n'éclate
M'incite à prendre la bouche
Où doucement plaisir y couche

Quelques mèches allumés
Tombent sur ces yeux fascinés
Puis sans vont et reviennent
Sans que rien ne les retiennent

Près de deux grandes collines
Une brise souffle, divine
Elle commence l'extase de ce corps
Et continue à souffler plus fort

Sur le chemin de l'ivresse
Je m'abreuve à ton eau fraiche
Elle coule doucement de la forêt
Où reste encore le secret

Aurais-je toujours cette clef ?
Qui me permet d'aimer une fée
Je pénètre dans le château
Où ce matin il faisait beau

L'instant précis n'existe plus
L'éternité d'ailleurs n'est plus
Juste encore sur ce lys
Où coule l'eau de l'iris

Et quand les paupières closes
Une larme perle des Vosges
Quand toute la chair devient rose
Et qu'enfin le bonheur se pose

On voit l'œil reprendre vie
Le plaisir trop vite est pari
Il a fui loin du temps
Qui n'existe que pour deux amants

Jean-marc Bouju - à M-H B dans Lui - juin 1979

Commentaires

  • Pas encore de commentaire

Commenter

PARTAGER sur les réseaux sociaux