3659 pensées et réflexions
L'amour est aveugle et ne connaît pas de règle. L'alchimie entre deux êtres reste depuis toujours un mystère… fort heureusement.
Et si cette alchimie existait aussi chez les animaux ?
L'attachement que l'homme porte aux bêtes est question de sentiment mais aussi de culture. Le chat par exemple a été tout à tour sacré au temps des égyptiens et maudit au Moyen Age.
On sait aussi que les animaux peuvent s'attacher à leurs maîtres au point de se laisser mourir s'ils disparaissent.
Mais qu'en est t-il des animaux entre eux ?
On pourrait penser que là tout au moins l'instinct sert de guide. Et pourtant eux aussi n'ont pas finit de nous surprendre. On connaît l'histoire du chat qui joue avec une souris…en toute amitié ou celle d'un chien qui prend un oiseau sous son aile…protectrice mais le miracle de l'amour peut se révéler encore plus fort. En voici la preuve.
La scène se passe dans la célèbre Tour de Londres en 1788, époque où celle-ci renferme une ménagerie ouverte au public.
Un superbe lion en provenance du Sénégal surnommé Terrific fait parti de l'attraction. Chaque jour des londoniens font le déplacement pour assister à son repas d'autant qu'ils peuvent même payer leurs entrées en offrant un animal en guise de nourriture. C'est ainsi qu'un jour un chien Barbet * trouvé dans la rue se retrouva dans la cage du fauve. Hors celui-ci loin de le dévorer comme il le faisait habituellement avec ses proies s'en approcha, le renifla, lui donna un petit coup de patte amical et se coucha docilement à coté de lui. Bientôt tout Londres fut au courant et nombreux furent ceux qui venaient voir cette image attendrissante d'un chien dormant entre les pattes d'un lion.
Les histoires d'amour finissent mal…en général et celle-ci ne fit pas exception. Malheureusement pour cette idylle, le chien tomba malade et mourut. La réaction du lion fut à la hauteur de son amour. Citons un chroniqueur de l'époque « La crinière hérissée, les yeux étincelants, sa douleur éclate en fureur […]. Souvent, il considère d'un œil consterné le corps immobile de son ami et pousse des rugissements épouvantables […]. Après plusieurs jours durant lesquels il refuse toute nourriture, il se couche avec le cadavre du chien entre ses pattes et demeure ainsi plusieurs jours. Il sombre dans une sorte de morne et navrante langueur qu'il va conserver jusqu'à sa mort. »
Comme quoi si le rire est le propre de l'homme, le chagrin lui ne l'est pas.